ARCACHON
Pages d'Histoire locale 1912-1914
par F. Canton
Mars 1912. M. Veyrier-Montagnères écrit aux maires de La Teste, Gujan, Le Teich, Biganos, Audenge, Lanton, Andernos, Ares et Lège, pour leur demander de concourir par des souscriptions communales et particulières à l'achat d'un aéroplane qui serait offert à l'armée et qui, rappelant son origine, serait dénommé : Bassin-d'Arcachon. Mars 1912. M. Veyrier-Montagnères est nommé président d'honneur du Syndicat des mareyeurs d'Arcachon, dont le président est M. Haentjens. 30 Mars 1912. M. et Mme Veyrier-Montagnères reçoivent à déjeuner, à « Risque-Tout », le préfet de la Gironde et les membres du Conseil de révision. Mars 1912. Afin de donner plus d'éclat à la petite saison de Pâques (7 et 14 avril), M. Veyrier-Montagnères recherche une attraction d'un intérêt exceptionnel. Il s'entend à ce sujet avec le célèbre aviateur Paulhan, en vue de doter le programme des fêtes de Pâques, de deux journées d'aviation. 7 et 8 Avril 1912. L'aviateur Paulhan arrive à Arcachon le samedi matin 6 avril et se rend directement à la villa « Risque-Tout », où il est retenu à déjeuner par M. et Mme Veyrier-Montagnères. Le dimanche 7 avril, dans la matinée, Paulhan exécute plusieurs vols avec des passagers. Acceptant l'invitation à déjeuner de M. Veyrier-Montagnères, Paulhan reprend la route des airs avec le maire et, trois minutes après, le gracieux oiseau les dépose sur la plage de Moulleau, à la grande admiration de nombreux spectateurs. A 14 heures, l'hydro-aéroplane, ayant à bord M. Veyrier-Montagnères, descend en face du Casino de la Plage. Vingt-mille étrangers ont accouru de toute la région. Le lendemain 8 avril, même affluence. A midi, M. Veyrier-Montagnères et Paulhan vont déjeuner à « Risque-Tout ». A 16 heures, M. Veyrier-Montagnères prend de nouveau place à bord de l'hydravion. A 9 heures du soir, retraite aux flambeaux, par la Musique municipale. A 10 heures, au débarcadère d'Eyrac, brillant feu d'artifice. 14 Avril 1912. Concours hippique organisé au stade Mateo-Petit, par la Société hippique d'Arcachon. (Président, M. Léon Prom.) M. Veyrier-Montagnères fait partie du Jury. Elections municipales du S Mai 1912. La liste de l'Association républicaine, présidée par M. Veyrier-Montagnères, est élue en entier, au premier tour de scrutin, contre la liste de M. Eyssartier. M. Veyrier-Montagnères obtient 1.224 voix sur 1.780 votants. La liste de l'Association républicaine recueille 31.608 suffrages, contre 4.045 obtenus par la liste de M. Eyssartier. 11 Mai 1912. L'Association républicaine offre un banquet à ses élus, sous la présidence de M. le docteur Bourdier, conseiller d'arrondissement : 400 convives sont réunis autour des tables, au Casino de la Plage.Dans son discours, M. le docteur Bourdier dit que désirant associer Mme Veyrier-Montagnères à la belle manifestation du 5 mai, l'Association républicaine lui a fait apporter une gerbe de fleurs. 12 Mai 1912. M. Veyrier-Montagnères est élu maire, par 25 voix et 1 bulletin blanc, sur 26 votants. Adjoints : MM. Sémiac, Sandrin. A 16 heures, M. et Mme Veyrier-Montagnères reçoivent, à « Risque-Tout», les membres du Conseil municipal. La Musique municipale (directeur, M. Feillou) se fait entendre dans le parc de la villa. 12 Juin 1912. M. Veyrier-Montagnères annonce au Conseil municipal qu'il a entrepris, depuis plusieurs mois, des démarches auprès des ministres de la Guerre et de la Marine, en vue de la création, à Arcachon, d'une école d'aviation. 14 Juillet 1912. M. le docteur Bourdier, conseiller d'arrondissement, est nommé chevalier de la Légion d'honneur. Un comité, dont fait partie M. Veyrier-Montagnères, est en voie de formation pour offrir un banquet au nouveau promu. Saison estivale 1912. On remarque dans le programme des fêtes organisées par la Municipalité, avec le concours des sociétés locales : Tir aux pigeons du 4 au 11 août, au stand des Abatilles ; Régates automobiles du 11 au 15 août ; Fêtes vénitiennes et combats navals, les 18 août, 1er et 15 septembre. 14 Août 1912. Banquet offert à M. le docteur Bourdier, à l'occasion de sa nomination de chevalier de la Légion d'honneur : 500 convives. Ce banquet est présidé par M. le général de division Buniez, grand officier de la Légion d'honneur, ancien inspecteur d'armée ; entouré de MM. Cazauvieilh, député ; Veyrier-Montagnères, maire et conseiller général ; des adjoints, des conseillers municipaux, de M. Daniel Valleau, président du Syndicat d'initiative ; docteurs Villar, Beille et Sellier, professeurs à la Faculté de médecine de Bordeaux ; docteurs Chauveau et Doche, etc. M. Veyrier-Montagnères, désigné par la Grande Chancellerie de la Légion d'honneur, donne l'accolade au docteur Bourdier et épingle à sa boutonnière une croix en brillants, produit d'une souscription. 25 Août 1912. La Société d'assistance maternelle (présidente, Mme Bourdier) fête la nomination de M. le docteur Bourdier, au grade de chevalier de la Légion d'honneur, en présence d'une centaine de petits enfants ayant suivi les consultations gratuites ou entretenus à la crèche et d'une soixantaine de mères de famille pauvres. Au premier rang de l'Assistance, on remarque Mme Veyrier-Montagnères, présidente d'honneur de la société. 2 Septembre 1912. La Commission des finances du Conseil général de la Gironde nomme M. Veyrier-Montagnères secrétaire. 24 et 25 Octobre 1912. M. Veyrier-Montagnères est nommé vice-président du Congrès des villes thermales, balnéaires et climatiques, qui tient ses assises à La Rochelle. 10 Décembre 1912. L'effondrement d'une maison en construction, aux Abatilles, fait 7 victimes, dont 5 sont mortellement atteintes. M. Veyrier-Montagnères réunit immédiatement le Conseil municipal et fait décider que les obsèques des cinq victimes qui appartiennent a des familles ouvrières, seront célébrées aux frais de la ville, le 13 décembre. Les cercueils sont portés à la mairie, où une chapelle ardente est dressée. Avant la levée des corps, M. Veyrier-Montagnères prononce un discours émouvant. Toute la population arcachonnaise est présente aux obsèques de ces braves ouvriers ensevelis en plein travail. Une souscription est ouverte pour venir en aide aux familles malheureuses des victimes. 14 Décembre 1912. M. Veyrier-Montagnères assiste, à Paris, au Congrès des stations thermales, balnéaires et climatiques, organisé sous les auspices de la Municipalité de Vichy. 12 Janvier 1913. Le match de football-rugby entre la France et le Sud-Afrique, qui se termina le 11 janvier, sur le terrain du Stade Bordelais, au Bouscat, par la victoire des Afrikanders, nous vaut la bonne fortune de la visite de ces derniers à Arcachon. Ils sont reçus à la gare par M. Veyrier-Montagnères, entouré de MM. Daniel Valleau, président du Syndicat d'initiative, et Canton, président du Stade Arcachonnais. M. Brennus, de la Commission centrale de l'Union des Sociétés françaises des sports athlétiques accompagne les Afrikanders. A midi, déjeuner, à l'hôtel Bristol et Jampy, présidé par M. Veyrier-Montagnères, qui prononce un discours. Après-midi, promenade sur le Bassin. Les Afrikanders se rendent ensuite à la villa « Risque-Tout », où M. et Mme Veyrier-Montagnères leur offrent le Champagne. 18 Janvier 1913. M. Veyrier-Montagnères assiste, au Grand-Théâtre, à la fête organisée par la Société de gymnastique, de tir et de préparation militaire, « Les Enfants d'Arcachon ». Janvier 1913. A l'occasion de l'élection de M. Raymond Poincaré, comme Président de la République, en remplacement de M. Armand Fallières, M. Veyrier-Montagnères adresse au nouveau président le télégramme ci-après : « Très heureuse d'apprendre votre élévation à la magistrature suprême, la Municipalité d'Arcachon vous prie d'agréer ses respectueuses félicitations et l'expression de son entier dévouement. » 25 Janvier 1913. M. Veyrier-Montagnères est réélu président de l'Association républicaine d'Arcachon, affiliée à l'Alliance républicaine démocratique et préside une conférence de M. Alexandre Nicolaï, avocat à la Cour d'appel de Bordeaux, professeur d'économie politique à la Chambre de commerce, sur la nécessité de la création, parmi les marins d'Arcachon, d'une institution de crédit maritime. 2 Février 1913. M. Veyrier-Montagnères préside la fête des facteurs des P. T. T. au Grand-Théâtre et le banquet qui a lieu au restaurant de la Côte-d'Argent. 7 Février 1913. M. Veyrier-Montagnères est nommé président d'honneur de l'Union orphéonique. (Directeur, M. Duvignac.) 15 Février 1913. M. Veyrier-Montagnères assiste, à Pau, au Congrès des stations balnéaires et climatiques de la région pyrénéenne. 16 Février 1913. M. Veyrier-Montagnères préside, au Grand-Théâtre, la fête organisée par la Société de patronage des écoles, au profit des enfants pauvres des écoles communales. 18 Février 1913. A l'occasion de l'installation de M. Poincaré, comme Président de la République, M. Veyrier-Montagnères, désirant associer la Municipalité d'Arcachon à cette grande manifestation républicaine et patriotique, fait arborer les drapeaux sur tous les édifices municipaux et engage la population à suivre cet exemple. 8 Mars 1913. M. le vicomte de Malherbe, officier aviateur de l'Ecole militaire de Pau, sollicité par M. Veyrier-Montagnères, vient à Arcachon pour étudier le moyen de doter notre ville d'un terrain d'atterrissage pour avions. D'autre part, dans un récent voyage à Paris, M. Veyrier-Montagnères a eu une entrevue avec M. Deutch-de-Ia-Meurthe, président de l'Aéro-Club de France, pour étudier le moyen d'avoir à Arcachon une station d'hydro-aéroplanes. Sollicité également par M. Veyrier-Montagnères, M. Jacques Balzan, vice-président de l'Aéro-Club de France, et M. Gabriel Arnaud, directeur de la Compagnie générale transaérienne, viennent, le 15 avril, à Arcachon, en vue d'étudier l'organisation d'un Comité local aéronautique. La réalisation de ces projets devait compléter à merveille l'oeuvre sportive entreprise par M. Veyrier-Montagnères. Malheureusement, la guerre de 1914 n'a pas permis de les mener à bien, car ils demandaient une étude assez longue. De même en 1914, près de 2 millions de travaux devaient être exécutés au cœur même de la ville (reconstruction de la gare, etc.). Pour l'octroi, grande augmentation de recettes et pour les ouvriers, du travail assuré pendant longtemps et beaux embellissements au centre de la ville. Hélas ! la guerre a tout empêché. 23 et 24 Mars 1913. Deux journées de Concours hippique organisées, au stade Matéo-Petit, par la Société hippique d'Arcachon. Sollicité par M. Veyrier-Montagnères, le général de Mas Latrie, commandant du 18e corps d'armée, préside ces concours. Du 23 au 30 Mars 1913. Tir aux pigeons au stand des Abatilles. 25 Mars 1913. M. Veyrier-Montagnères préside le match de football-rugby entre le Stade Bordelais (capitaine Morgan) et le Stade Arcachonnais (capitaine Lasserre) organisé à l'occasion de la fête locale, avec le concours de la ville, qui a alloué une subvention de 300 francs. Le soir, à l'hôtel Bristol-Jampy, banquet réunissant les deux équipes, présidé par M. Veyrier-Montagnères. Au Champagne, discours de MM. Canton, président du Stade Arcachonnais ; Maxwel, président du Comité de la Côte d'Argent et Veyrier-Montagnères. 7 Avril 1913. M. Veyrier-Montagnères assiste aux obsèques de l'aviateur Louis Faure, d'Arcachon, qui s'est tué au Centre d'aviation de Bue, et prononce, au cimetière, l'éloge funèbre de ce brave, auquel la population arcachonnaise fait d'imposantes funérailles. Avril 1913. Sa Majesté Alphonse XIII, roi d'Espagne, ayant heureusement échappé à un attentat anarchiste. M. Veyrier-Montagnères lui adresse un télégramme de félicitations auquel il est répondu en ces termes : « Sa Majesté vous remercie de tout cœur de vos aimables félicitations. » Torres, secrétaire privé. Avril 1913. M. Veyrier-Montagnères fait adopter, par le Conseil général de la Gironde, un vœu tendant au classement dans le réseau des routes nationales, de la route dite des grands lacs de la Côte d'Argent. 25 Avril 1913. Au Casino de la Plage, M. et Mme Veyrier-Montagnères assistent à une importante réunion de la Croix-Rouge française, société de secours aux blessés militaires, sous la présidence de M. le vicomte de Pelleport-Burette, président du Comité départemental de la Gironde. Conférence de M. Daniel Exshaw, secrétaire général du sous-comité du Médoc. 27 Avril 1913. M. Veyrier-Montagnères souhaite la bienvenue, à leur arrivée à Arcachon, à 28 membres de l'Automobile-Club du Périgord, en voyage d'excursion. M. et Mme Veyrier-Montagnères les retiennent à dîner à « Risque-Tout ». Le 28 avril, M. Veyrier-Montagnères les accompagne dans le Sauternais. 8 Mal 1913. M. et Mme Veyrier-Montagnères reçoivent à déjeuner, à « Risque-Tout », M. Duréault, préfet de la Gironde, et les membres du Conseil de révision. 24 Mai 1913. M. Veyrier-Montagnères est nommé président d'honneur du Syndicat des chasseurs. (Président, M. Raoul Bernard.) 7 Juin 1913. M. Veyrier-Montagnères assiste, à l'hôtel Bristol et Jampy, au banquet du Syndicat d'initiative, présidé par M. Daniel Valleau, et prononce un discours. 16 Juin 1913. M. de Monzie, sous-secréatire d'Etat à la Marine marchande, vient à Arcachon pour visiter les parcs à huîtres et se rendre compte de l'état des passes. A midi, il est reçu à déjeuner par M. et Mme Veyrier-Montagnères, à « Risque-Tout ». M. Veyrier-Montagnères demande au sous-secrétaire d'Etat de faire voter la proposition de loi de MM. Engerand et Cazauvieilh, députés, tendant à protéger l'industrie des pêches maritimes, par une réglementation des taxes d'octroi sur le poisson de mer, ces taxes frappant ce produit dans des proportions exorbitantes, dans certaines villes. 27 Juin 1913. La proposition de loi de M. Engerand et Cazauvieilh est discutée, à la Chambre des députés, après la déclaration d'urgence et, après un discours de M. de Monzie, la diminution des taxes d'octroi sur le poisson de mer est votée. Dès que M. Veyrier-Montagnères est avisé de ce vote, il adresse une lettre de remerciements à M. de Monzie. Il intervient en même temps auprès des cinq sénateurs de la Gironde, MM. Monis, Decrais, Courrégelongue, Chastenet et Thounens pour les prier de hâter le vote du projet par le Sénat, de façon à obtenir dans le plus court délai possible la promulgation de la loi au Journal officiel. 29 Juin 1913. M. Veyrier-Montagnères assiste, à l'hôtel Bristol-Jampy, au banquet des Vétérans des armées de terre et de mer et prononce un discours. 28 Juillet 1913. L'Association républicaine d'Arcachon, réunie sous la présidence de M. le docteur Bourdier, adopte, à l'unanimité, la candidature de M. Veyrier-Montagnères, à l'élection au Conseil général du 3 août 1913. 3 Août 1913. M. Veyrier-Montagnères est élu conseiller général par 1.202 voix sur 1.667 votants, contre 437 voix obtenues par M. Georges Eyssartier. 29 Juillet 1913. M. Veyrier-Montagnères est nommé, en qualité d'armateur, président du Syndicat en formation des marins d'Arcachon et de La Teste, constitué en vue d'obtenir à Arcachon un dépôt d'essence dédouanée. 19 Août 1913. M. yeyrier-Montagnères reçoit les délégués du XX' Congrès des employés de commerce de France, du Congrès féministe universitaire et une délégation du patronage laïque d'Onzain (Loir-et-Cher). 1er Septembre 1913. M. Veyrier-Montagnères obtient l'envoi en rade d'Arcachon de huit contre-torpilleurs qui resteront du 1er au 7 septembre : l'Arbalète, le Mousquetaire, le Poignard, le Hache, le Sabretache, le Dard, le Mortier, le Pierrier. 400 hommes d'équipage. Le 3 septembre, tous les officiers de l'escadre sont reçus à dîner par M. et Mme Veyrier-Montagnères, à « Risque-Tout ». Le 4 septembre, bal populaire offert aux équipages, dans la salle d'Euterpe du Casino Mauresque. 14 Septembre 1913. M. Veyrier-Montagnères assiste, à l'hôtel Bristol-Jampy, au banquet offert à M. le docteur Bourdier qui, depuis de longues années, donne gratuitement les soins les plus empressés aux enfants faisant partie des colonies scolaires de vacances. Au banquet, présidé par M. Louis Bonnin, président de la Fédération scolaire, M. Veyrier-Montagnères prend la parole. 27 Octobre 1913. M. et Mme Veyrier-Montagnères reçoivent à déjeuner, à « Risque-Tout », le préfet de la Gironde et les membres du Conseil de révision. 3 Novembre 1913. M. Veyrier-Montagnères assiste aux obsèques de M. Clément Sémiac, premier adjoint au maire, décédé, et prononce l'éloge funèbre de son regretté collaborateur. 23 Novembre 1913. Grande manifestation républicaine. Un banquet par souscription, au Casino de la Plage, est offert à M. Veyrier-Montagnères, pour fêter son élection au Conseil général, le 3 août 1913. Il est présidé par M. Cazauvieilh, député, assisté de MM. Duréault, préfet de la Gironde, et docteur Bourdier, conseiller d'arrondissement. 27 Décembre 1913. M. Veyrier-Montagnères porte à la connaissance de la population que, conformément au traité intervenu avec la Compagnie d'éclairage, à partir du 1er janvier 1914, le prix du gaz est abaissé à 20 centimes le mètre cube pour les consommateurs utilisant les compteurs ordinaires et à 24 centimes pour les consommateurs utilisant les compteurs à sous. 27 Janvier 1914. M. le docteur Armaingaud s'étant rendu compte que la partie de la forêt des Abatilles, cédée par la ville au Sanatorium, était supérieure aux besoins de cet établissement, désire en vendre une fraction. M. Veyrier-Montagnères intervient et avant de demander au Conseil municipal de donner un avis favorable au projet de vente, il exige : 1° du vendeur, M. Armaingaud, la cession gratuite à la ville d'un pavillon du sanatorium, d'une valeur de 70.000 francs, pavillon appartenant personnellement à M. Armaingaud, avec un terrain d'une superficie de 9.000 mètres carrés. 2° de l'acheteur, la cession gratuite à la ville d'un terrain de 55 mètres, au bord du bassin, d'une surface totale de 6.000 mètres carrés, destiné à la création d'une place publique à l'angle de l'allée des Arbousiers. Sous les réserves formulées par M. Veyrier-Montagnères, le Conseil donne un avis favorable à la vente projetée. 27 Janvier 1914. Un décret du Président de la République, rendu sur la proposition de M. Monis, ministre de la Marine, interdit l'entrée et le dépôt des huîtres portugaises de toutes provenances et de toute taille, dans les établissements de pêche du Bassin d'Arcachon. Ce décret soulève l'énergique protestation de la plupart des ostréiculteurs, dont M. Veyrier-Montagnères se fait le porte-parole. 12 Février 1914. Tenant compte de cette protestation, par dépêche ministérielle du 12 février, M. Monis autorise les ostréiculteurs à déposer sur leurs concessions les huîtres portugaises recueillies sur les collecteurs, en limitant cette autorisation à la nouvelle récolte. Cette solution ne donne pas satisfaction aux ostréiculteurs, qui revendiquent avec juste raison le droit de reproduire, récolter et vendre librement les huîtres portugaises du Bassin d'Arcachon. Après les démarches de MM. Veyrier-Montagnères, Cazauvieilh, député, et Dignac, conseiller général, le ministre de la Marine décide qu'une nouvelle enquête sera faite, à laquelle se joindront des ostréiculteurs représentant la pratique. 22 et 24 Février 1914. Le Comité du commerce et de l'industrie, présidé par M. Daniel Valleau, organise une cavalcade. M. Veyrier-Montagnères prend un arrêté déterminant toutes mesures propres à prévenir les désordres pendant la cavalcade et pendant la durée du Carnaval. Il reçoit à la mairie la Reine du commerce et de l'industrie. 14 Mars 1914. Le patron Henri Casteigts, des Pêcheries de l'Océan, recueille, à bord du chalutier Alcyon, 91 hommes d'équipage de bateaux sardiniers abandonnés en mer, par suite de la tempête. Dès la nouvelle du sinistre, M. Veyrier-Montagnères appelle l'attention du ministre de la Marine sur l'urgente nécessité de venir en aide aux équipages, pour leur permettre de se procurer de nouveaux engins de pêche. M. Veyrier-Montagnères reçoit le 22 mars, à la mairie, une délégation des sinistrés. Il leur demande de lui fournir aussi rapidement que possible le relevé très exact des pertes subies. Il se rendra ensuite, accompagné de MM. Cazauvieilh, député, et Dignac, conseiller général, au ministère de la Marine pour obtenir une subvention. Si cette subvention est insuffisante, M. Veyrier-Montagnères ouvrira une souscription publique, de manière à indemniser les pécheurs de la totalité de leurs pertes. 12 et 13 Avril 1914. Deux journées de concours hippique, au stade Mateo-Petit, organisées par la Société hippique d'Arcachon. Du 12 au 19 Avril 1914. Tir aux pigeons au stand des Abatilles. Avril 1914. M. Veyrier-Montagnères intervient auprès du préfet et de l'ingénieur en chef du département, pour leur signaler le mauvais état de la route de Bordeaux à Arcachon et leur demander de remédier le plus tôt possible à cette situation, le service compétent ayant les fonds nécessaires pour exécuter les travaux. 18 Avril 1914. Une souscription est ouverte, d'accord avec M. Veyrier-Montagnères, par M. Henri Casteigts, patron du chalutier Alcyon, en faveur des pêcheurs sardiniers sinistrés. 20 Avril 1914. L'Association républicaine d'Arcachon, réunie sous la présidence de M. Veyrier-Montagnères, décide d'adresser un appel aux électeurs, en faveur de la candidature de M. Cazeauvieilh, député sortant, à l'élection législative du 26 avril 1914. 26 Avril 1914. M. Cazauvieilh, député sortant de la cinquième circonscription de Bordeaux, est élu par 8.527 voix contre 2.214 à M. Massip, socialiste. 26 Avril 1914. Le sous-secrétaire d'Etat de la Marine marchande avise M. Cazauvieilh, député, que, pour répondre au désir qui lui a été exprimé, il accorde aux pêcheurs sardiniers sinistrés une allocation de 4.236 francs. 3 Mai 1914. M. Veyrier-Montagnères préside au Restaurant de la Côte-d'Argent, le banquet des facteurs des P. T. T. et prend la parole. 4 Juillet 1914. Le Conseil municipal adopte le projet de reconstruction de la gare, présenté par la Compagnie du Midi. 8 Juillet 1914. Par décret du Président de la République, la commune d'Arcachon est érigée station climatique. Une Chambre d'industrie climatique est créée. Une taxe applicable aux étrangers est établie. 10 Juillet 1914. Le boulevard-promenade sur la plage est terminé et livré à la circulation. Les lampes électriques viennent d'être installées. 15 Juillet 1914. Sur la demande de M. Veyrier-Montagnères et pour permettre à la population et aux étrangers de téléphoner d'Arcachon à Bordeaux, pendant la nuit, l'Administration des P. T. T. décide qu'un des fils téléphoniques sera relié, dès 9 heures du soir, au poste du commissariat de police, à la mairie, où devront se rendre les personnes désirant communiquer avec Bordeaux. 2 Août 1914. En raison des circonstances très graves que traverse la France et d'accord avec M. Veyrier-Montagnères, les régates de bateaux de service organisées par la Section nautique du Stade Arcachonnais sont renvoyées à une date ultérieure. 2 Août 1914. Déclaration de guerre. Dès la réception de l'ordre de mobilisation, M. Veyrier-Montagnères s'empresse de trouver le moyen de venir en aide aux familles momentanément privées de leurs soutiens. L'affiche suivante est placardée en ville : « Le maire d'Arcachon, au nom du Conseil municipal, salue avec une confiance patriotique, qui est au cœur de tous les Français, tous ceux qui sont appelés à la défense de la Patrie. II les assure de la sollicitude, pendant leur absence, de l'administration municipale et de tout le Conseil municipal, pour la subsistance de leurs familles et de leurs enfants. » Il fait appel aussi, d'une manière tout particulièrement pressante, au patriotisme et au désintéressement de tous les commerçants et industriels, de qui dépendra l'alimentation publique. » Le Maire, Veyrier-Montagnères. » M. Veyrier-Montagnères constitue, sans le moindre retard, une commission municipale d'approvisionnement qui décide la distribution gratuite de soupes aux familles des mobilisés, soutiens de famille. Ces soupes sont distribuées à partir du 8 août : 1° Au Bon Lafontaine, cours Tartas ; 2° A la Pouponnière, boulevard Deganne. Il est remis, en outre, journellement, des bons de pain à toutes les familles assistées suivant le nombre de personnes à secourir : 500 grammes par personne et par jour. La Commission municipale s'occupe de l'importante question de l'approvisionnement d'Arcachon, afin que le pain ne manque pas pendant toute la durée de la guerre. 16 Août 1914. M. Veyrier-Montagnères ayant été victime d'un accident d'automobile qui, heureusement, n'a eu aucune conséquence grave, M. le docteur Bourdier demande la parole dès l'ouverture de la séance du Conseil municipal et s'exprime en ces termes : « Mes chers Collègues, » Je suis sûr d'être le porte-parole de vous tous, en exprimant à M. le Maire la satisfaction que nous avons ressentie quand nous avons appris qu'il avait échappé, ces jours derniers, j'allais dire miraculeusement, et presque sain et sauf, à un accident d'automobile. » Avec un zèle inlassable, sans cesse sur la route d'Arcachon-Bordeaux, pour s'occuper des nombreuses affaires concernant les intérêts municipaux et dont le ravitaillement de ses habitants n'est pas d'une moindre importance, notre Maire ne ménage ni son temps ni sa fatigue. Aussi, nous sommes heureux de pouvoir dire ici, qu'appréciant comme il convient ce qu'il fait, nous lui en sommes profondément reconnaissants. » Au nom de la population arcachonnaise, nous lui disons : Merci ! » (Applaudissements unanimes et répétés.) M. Veyrier-Montagnères, très sensible à cette délicate attention, remercie chaleureusement M. le docteur Bourdier et ses collègues. 20 Août 1914. Par suite des exigences de la mobilisation, tous les trains directs entre Bordeaux et Arcachon ayant été supprimés, M. Veyrier-Montagnères se rend à Paris et obtient du chef de l'Exploitation de la Compagnie du Midi, M. Gufflet, qu'un service de trains directs fonctionne, à partir du 24 août. Août 1914. Mme Veyrier-Montagnères fonde un hôpital pour les blessés, dans les bâtiments de l'Assistance aux malades pauvres, boulevard de l'Océan. D'autre part, M. Veyrier-Montagnères crée un hôpital, au Grand-Hôtel, boulevard de la Plage. 3 Septembre 1914. Création de l'Hôpital bénévole 163 bis, à la Pouponnière, boulevard Deganne, par la Société d'assistance maternelle. (M. le docteur Bourdier, médecin ; M. Canton, administrateur-gestionnaire.) 10 et 11 Septembre 1914. Sur la demande de Mlle Thompson, fille du ministre du Commerce, M. et Mme Veyrier-Montagnères recueillent 61 enfants des régions françaises envahies, qui sont placés au Sanatorium protestant de Moulleau. 15 Septembre 1914. Le Comité de la Croix-Rouge d'Arcachon crée l'œuvre du Tricot du soldat et du paquetage du soldat, qui doit préserver nos combattants du froid, pendant l'hiver. Les objets sont reçus par Mme Veyrier-Montagnères, présidente du Comité de la Croix-Rouge, à « Risque-Tout » et à l'hôpital auxiliaire n° 16, boulevard de l'Océan. 19 Septembre 1914. On apprend avec une douleur qui est partagée par tous les habitants, le décès de M. Paul Veyrier-Montagnères, soldat au 18e régiment d'infanterie, fils du maire et conseiller général d'Arcachon. Ce brave a été tué le 17 septembre, après le combat de Pontavert, à l'assaut du village de La-Ville-au-Bois (Aisne). La médaille militaire lui est conférée avec la citation suivante : « Veyrier-Montagnères (Louis-Paul), matricule 3516. Soldat brave et dévoué. Tombé glorieusement pour la France, le 17 septembre 1914, en se portant à l'attaque de La-Ville-au-Bois. Croix de guerre avec étoile d'argent. »
Date de création : 01/04/2007 • 20:30
Dernière modification : 01/04/2007 • 20:43
Catégorie : Veyrier-Montagnères, maire d'Arcachon
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