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Biganos, Lamothe, Marcheprime racontés par leurs rues et lieux-dits (Editions de la SHAA)

BIGANOS, LAMOTHE, MARCHEPRIME

RACONTÉS PAR LEURS RUES ET LIEUX-DITS

 

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sous la direction de Luc Wozny

    

Historiquement, Biganos n’a pas de réalité topographique à haute densité d’habitation avant la deuxième moitié du XXe siècle. En effet, Biganos est le regroupement de plusieurs hameaux ou petits bourgs plus ou moins indépendants, dont certains lui ont été ajoutés, c’est le cas par exemple en 1778 d’une partie du territoire du bourg de Lamothe au moment du déclassement de celui-ci. D’autres lui ont été retirés plus récemment. C’est l’exemple de Marcheprime qui, par détachement de la commune de Biganos, devient à son tour commune en 1946.

Le bourg de Biganos présente l’aspect d’un village-rue, du carrefour d’avec Facture jusqu’au carrefour de l’église Saint-Gervais, par l’actuelle avenue de la Libération. L’autre axe important prend son départ au carrefour actuel de Lagneau, actuel rond-point dit de l’usine, et rejoint l’avenue de la Libération au carrefour avec la rue des Boïens, la bien nommée !

Cadastre de 1826

Biganos est donc une ville particulière, réunion de nombreux quartiers plus ou moins éloignés les uns des autres. Les noms de rues ont ici une ancienneté toute relative. Ce sont surtout les routes principales qui portent un nom et les lieux. On va, par exemple, à Vigneau ou aux Argentières. On emprunte la route de Bordeaux à La Teste ou le chemin de Lamothe à Mios. Et ce sont les cartes anciennes qui nous révèlent certains de ces noms. Ici, ce sont d’abord les lieux qui sont nommés, sans doute ensuite les chemins ou les voies qui amènent d’un lieu à un autre.

Il en est de même pour les noms des habitants des lieux. Lorsque les troupes de César envahissent la Gaule il n’y a pas de panneaux routiers, encore moins de pancartes à l’entrée des villages. Ce sont les gens rencontrés qui se nomment et nomment les lieux. On peut s’amuser à imaginer les échanges de l’époque : « Qui es-tu brave homme soldat ? » dit Aurelianus. « Je m’appelle Factur » répond l’interrogé. « Je suis boïate, et le village qui vous apparaît ici est Losa. ».

Les habitants de Biganos s’appelaient les Biganossais, Biganossaises, mais la ferveur des fouilles à Lamothe par Bertrand Peyneau dès 1916 et leur gloire passée a créé plus tard chez certains l’envie de changer de nom pour Boïens. C’est aujourd’hui une réalité. Les habitants de Biganos s’appellent les Boïens.

152 pages - 21 cm x 29,7 cm - ISBN : 9878-2-9529434-6-8 - Prix : 15 €