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Drôle de Pistolet : Henriette Caillaux (Editions de la SHAA)

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Un Drôle de pistolet à Arcachon :

Henriette CAILLAUX

ou Autopsie d’un meurtre politique

 

Par Jean-Pierre ARDOIN SAINT AMAND

 

130 pages – Prix : 10 €

 

1898 : Interrogatoire de Valentine Paulmier

 

Je me fis conduire chez M. Gastinne-Renette et j'achetai un revolver que je payai 80 francs. J'expliquai à l'employé qui me servait que je demeurais à la campagne et que j'avais besoin d'une arme pour ma sécurité personnelle.

D. - Vous étiez paraÎt-il fort calme ?

R. - C'est exact. Mon parti était pris, ma décision bien arrêtée. Je ne son­geai pas à dissimuler mon nom et j'essayai l'arme, en expliquant, ce qui est vrai, que je n'avais pas tiré depuis vingt ans. Je demandai également à l'em­ployé de M. Gastinne-Renette de me charger le revolver. Il me répondit que ça n'était pas l'habitude de la maison ; alors j'achetai une boîte de cartouches.

 

Trois heures plus tard, Valentine Paulmier vidait le chargeur de son nou­veau revolver sur le secrétaire de rédaction du journal La Lanterne.

 

1914 : Interrogatoire d'Henriette Caillaux

 

Il me faut vous dire que de tout temps, suivant en cela les conseils de mon Père, j'avais pris l'habitude d'être toujours armée lorsque je voyageais ou me trouvais dans une circonstance délicate. Je dois ajouter que, quoique tirant convenablement au fusil, je n'avais jamais tiré un coup de revolver.

D. - Je voudrais demander à M. Fromentin (employé de chez Gastinne-Renette} si, pendant tout le cours de ces opérations, Mme Caillaux avait conservé une attitude calme, normale, n'appelant pas l'attention ?

R. - Absolument. A ce moment, Mme Caillaux me demanda de lui charge l'arme; je lui dis que le règlement de la maison l'interdisait formellement Alors, Mme Caillaux chargea elle-même son pistolet automatique.

 

Trois heures plus tard, Henriette Caillaux vidait le chargeur de son nouveau pistolet sur le directeur de la rédaction du journal Le Figaro.